Pendant des millénaires, des gens de nombreuses cultures ont créé des liens en cuisinant et en partageant de la nourriture autour d'un feu. Le feu rassemble les gens et est au cœur de la vie familiale.
Pour les peuples aboriginal, le lien avec la maison prend son sens et s'exprime dans le soin apporté à la terre. Les méthodes traditionnelles de culture des céréales ne répondent pas seulement à l'impératif de nourrir les corps, mais aussi la terre. Les herbes de kangourou et de wallaby sont cultivées sur des terres ancestrales d'Australie depuis 65 000 ans. Elles sont sans gluten et cultivées sans irrigation ni pesticides.
Dhunbarrbil raconte l'histoire du pays Yuwaalaraay comme d'un lieu où abondent les aliments à base de plantes. L'œuvre fait référence aux saisons et aux stades de croissance des herbes indigènes, ainsi qu'aux systèmes de connaissances organisant la récolte, la mouture des céréales et la fabrication du pain.
Le tableau représente de l'herbe de kangourou australienne indigène (buunhu). Historiquement, cette herbe, et d'autres semblables, comme le mil indigène (guli) et l'herbe de Mitchell (ganalay), ont poussé dans de vastes régions de la Nouvelle-Galles du Sud, fournissant aux peuples aboriginal une source précieuse de glucides. Les graines étaient récoltées et broyées sur de grandes meules communes (dhayurr) pour obtenir la farine à la base de divers types de pain. La fibre des graines était également utilisée à d'autres fins très diverses, du tissage à l'outillage.
Cette œuvre honore les nombreuses histoires qui sont liées par l'herbe et les céréales indigènes d'Australie, et traduit les connaissances locales et la compréhension de la terre qui s'y exprime. Elle témoigne des saisons, de l'équilibre, de la durabilité, et de l'importance de travailler ensemble. Elle célèbre et magnifie la beauté de la diversité et de la force de la plus ancienne culture vivante de la planète.